Les bulles spéculatives

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La notion de « bulle spéculative » n’est pas toujours employée à bon escient. Les périodes d’expansion et de récession sur les marchés financiers peuvent en effet faire dévier légèrement les prix des actifs de leur valeur fondamentale sur une échelle de temps plus ou moins longue. Ce n’est pas pour autant qu’une bulle spéculative en est responsable. On parle alors plutôt de « cycle économique ».

Cependant, une bulle spéculative peut coexister et amplifier ces phénomènes de divergence. Ces derniers sont caractérisés par des manifestations de mouvements spéculatifs, nourris eux-mêmes par des comportements irrationnels. Dans ce cas, la qualification de bulle spéculative est tout à fait exacte.

Portée des bulles spéculatives

Une bulle spéculative peut se former sur n’importe quel type d’actif, dès lors que les prix sont décidés librement par le simple jeu du marché.

Elle peut également se développer dans n’importe quel cadre spatio-temporel. La première bulle spéculative (du moins la première à avoir été abondamment documentée dans les écrits historiques et par les médias) ne s’est-elle pas produite à cause de bulbes de tulipe aux Pays-Bas au cours du XVIIème siècle (« Tulip mania ») ?

Une bulle peut également apparaître sur d’autres matières premières ou actifs alternatifs. Dans la même veine, l’histoire est aussi jonchée de bulles immobilières ou de bulles sur les marchés actions, pouvant même ensuite provoquer des paniques financières.

Processus de formation d’une bulle spéculative

Les étapes successives de formation d’une bulle spéculative sont désormais bien documentées.

Au départ, une croissance continue des prix commence à engendrer un excès de confiance et d’optimisme, et par conséquent une perception de plus en plus amoindrie, quasi nulle, voire pour les cas les plus extrêmes, négative, des risques associés.

Ensuite, des comportements irrationnels surgissent, et des croyances se répandent de manière endémique pour finalement s’installer durablement dans les esprits des participants quant à une hausse perpétuelle des prix, elle-même non justifiée (ou plus du tout justifiée) par les fondamentaux économiques.

Attirés par l’appât du gain, de nombreux spéculateurs font leur apparition tandis que la bulle continue à prendre de l’ampleur. Selon l’économiste canado-américain John Kenneth Galbraith, il s’agit dès lors ni plus ni moins d’un « désir excessif de s’enrichir rapidement avec le minimum d’effort ».

Enfin, un quelconque évènement, du type fraude comptable, faillite d’entreprise, retard de remboursement, ou encore retournement macroéconomique, fait germer une certaine défiance au sein du marché et participe à freiner l’accélération des prix. Le retournement s’amorce et la baisse des prix peut se prolonger pendant plusieurs trimestres voire plusieurs années.

L’historien économique américain Charles Kindleberger a défini une bulle spéculative comme : « une forte hausse du prix d’un actif dont l’augmentation initiale suscite de nouvelles hausses et attire de nouveaux acheteurs intéressés par les bénéfices de la négociation de l’actif plutôt que par sa capacité de rendement. »

Comment éviter d’investir au mauvais moment?

Au sein de CapitalatWork, nous disposons de nombreux garde-fous qui nous permettent d’éviter d’investir lors de bulles spéculatives.

Ceux-ci nous ont en effet permis de ne pas être exposés au secteur internet lors de la bulle technologique des années 2000, ainsi qu’au secteur bancaire lors de la crise des subprimes puis de la crise financière de 2007-2008.

Investisseurs non-conventionnels ou « contrarian » par nature, nous sommes extrêmement perplexes quant au dicton : « cette fois, c’est différent », qui tend au demeurant à homogénéiser de manière panurgique les attentes des investisseurs.

Enfin, nous sommes en parfait accord avec la définition de la notion d’investissement donnée par les célèbres investisseurs Benjamin Graham et David Dodd.

Pour ces derniers, un investissement est « une opération qui, après une analyse approfondie, garantit la sécurité du capital et un rendement adéquat. Les opérations ne répondant pas à ces exigences sont spéculatives. »

Notre philosophie d’investissement, que nous appliquons rigoureusement depuis plus de 30 ans, constitue un véritable rempart face à ce danger.

Elle s’articule autour de 4 piliers :

  • un business model solide comportant des avantages concurrentiels robustes et durables
  • une capacité à générer du cash de manière stable et prévisible pour les actionnaires et les créanciers
  • une valorisation raisonnable
  • un horizon temporel de placement à long terme

Ainsi, nous ne cédons pas au chant des sirènes, qui, comme chacun le sait, conduit toujours à la désillusion.

Un article écrit par Thomas Valici

Disclaimer: Le présent document est une communication informative. Cette présentation ne constitue ni un avis personnalisé ni une proposition, ni une offre d’achat ou de vente portant sur des investissements qui y sont visés, ni une invitation à vous engager dans une quelconque stratégie de négociation. Son contenu repose sur des sources d’information réputées fiables. Les informations ici présentées sont susceptibles d’être modifiées sans préavis. Pour plus d’informations sur les risques liés aux types d’instrument financier, veuillez prendre contact avec CapitalatWork (https://www.capitalatwork.com/fr). Avant de prendre une décision d’investissement, il est recommandé à tout investisseur de vérifier si cet investissement est approprié compte tenu, notamment, de ses connaissances et de son expérience en matière financière, de ses objectifs d’investissement et de sa situation financière. Tous droits réservés. Aucune partie de la présente publication ne peut être reproduite, stockée dans un système d’extraction de données ou transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit (mécanique, photocopie, enregistrement ou autre) sans l’autorisation préalable du détenteur des droits d’auteur.

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