Erwin Deseyn, Chief Investment Officer CapitalatWork

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Marchés financiers 2022 : notre analyse

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Analyse des marchés financiers en 2022 et perspectives 2023

La fin de l’année est le moment idéal pour passer en rvue ce qui a rythmé les marchés financiers en 2022. Mais aussi pour analyser les perspectives pour 2023 et au-delà.

2022 a été une année très particulière pour les marchés financiers : les marchés des actions ont subi des pertes allant de -15 à -30%. Plus étonnant encore, les marchés obligataires ont subi une baisse similaire. Le tout étant lié aux mouvements sur les taux d’intérêt qui ont grimpé de près de 2,5% depuis le début de l’année.

Dans ces conditions turbulentes, les performances des portefeuilles de CapitalatWork ont assez bien résisté.

A quoi faut-il s’attendre en 2023?

L’inflation future restera bien entendu au coeur des débats. Un facteur très important pour l’inflation est évidemment le coût de l’énergie, qui reste très chère en Europe.

Si la plupart des investisseurs sont conscients que l’inflation devrait ralentir. La question qui subsiste est de savoir comment cette dernière va évoluer aux Etats-Unis, en Europe et dans le reste du monde.

L’amplitude de ce ralentissement reste également un point d’incertitude, et ce paramètre est directement lié à la politique monétaire des banques centrales.

En ce qui concerne la banque centrale européenne, nous nous attendons à ce que  la hausse des taux atteigne 3% d’ici l’été prochain. De son côté, il est fort probable que la banque centrale américaine aille plus vite et augmente son taux directeur jusqu’à 5% et ce, dès le mois de mars.

Il va de soi que, si ces deux banques centrales assouplissent leur politique de resserrement monétaire, cela sera considéré comme un signal positif par les marchés.

Comment le marché des obligations évolue-t-il?

Pour la première fois depuis 15 à 20 ans, les marchés obligataires ont retrouvé une capacité à donner des signaux.

L’arrêt des programmes de « Quantitative Easing » par la FED et la BCE ont mis fin aux achats systématiques d’obligations gouvernementales, ce qui laisse à nouveau la place aux autres investisseurs pour être actifs sur les marchés.

Cela induit des prix fixés de manière plus naturelle, reflétant le risque réel, et donc des rendements plus attractifs.

A titre d’exemple, ce qui s’est passé au Royaume-Uni au mois de septembre est assez représentatif. La politique fiscale de Liz Truss n’était pas acceptable pour les investisseurs en livres sterling, tant au niveau obligataire qu’au niveau de la devise. Ceci a causé une chute de 10% de la devise anglaise et une hausse des taux d’intérêt de 2 à 3%. La politique fiscale du Royaume-Uni a entre-temps été complètement revue.

Cela pourrait aussi arriver dans d’autres régions du monde dans les prochaines années. C’est une des raisons pour lesquelles nous suivons de très près l’endettement des gouvernements et des sociétés dans lesquelles nous investissons.

Que faut-il retenir du marché des actions?

Actuellement les investisseurs en actions payent en moyenne 17 fois les bénéfices des sociétés du S&P500. Pour les actions européennes, les actions asiatiques, les small et mid caps aux USA, le prix n’est que de 12 fois les bénéfices, ce qui est vraiment raisonnable.

Dans cet état des marchés financciers, que fait CapitalatWork au niveau de ses portefeuilles?

La protection contre l’inflation est primordiale dans notre allocation d’actifs. C’est pour cette raison que nous avons opté pour des obligations liées à l’inflation et que nous avons beaucoup investi en actions. C’est un sujet que nous avons déjà abordé à plusieurs reprises.

Un autre point auquel nous attachons énormément d’importance dans le choix des entreprises dans lesquelles nous investissons est leur capacité à générer des flux de trésorerie, ou cash-flow. C’est pour nous une garantie de stabilité.

Prenons l’exemple des crypto-monnaies, dont le marché a implosé ces dernières semaines : les crypto-monnaies ne génèrent aucun cash-flow. Il est donc très difficile de valoriser ces types d’actifs, ce qui les rend très volatils.

Un autre exemple que nous pouvons utiliser pour corroborer notre stratégie est celui des investisseurs qui, durant toute la période de taux bas et de capital rémunéré à faible prix, attachaient plus d’importance à la croissance rapide d’une société plutôt qu’à sa capacité à générer du cash-flow. Cette stratégie n’est pas payante sur le long terme car depuis un an, les actions des sociétés qui ne génèrent pas de cash-flow ont vu leur cours baisser de 60 à 80%, voire plus.

Cela souligne l’importance et le bon sens de notre stratégie d’investissement dans des sociétés qui génèrent des flux de trésorerie positifs.

Notre conclusion

Pour conclure notre analyse, nous pensons que l’éventail de choix pour un investisseur s’est élargi, pour deux raisons principalement.

Premièrement la hausse des taux permet, pour la première fois depuis plus de 10 ans, de générer un rendement intéressant au niveau des portefeuilles obligataires.

Deuxièmenent, la chute des marchés actions rend l’accès à ces marchés plus attractif et offre des perspectives futures bien meilleures qu’au début de l’année.

En résumé, un portefeuille équilibré, avec 60% d’actions et 40% d’obligations, offre aujourd’hui des perspectives de rendement futur pour la prochaine décennie d’environ 5% sur base annuelle, alors qu’elle se situait à 3% au début de l’année.

 

Erwin Deseyn, Chief Investment Officer CapitalatWork

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