Quelles sont les principales différences entre la conférence TMT et la conférence Institutional Investor ?
La conférence TMT et Consumer de Raymond James a lieu chaque année au mois de décembre et a pour objectif d’inviter des entreprises des secteurs de la technologie, des médias, de la télécommunication et de la consommation. Il s’agit donc d’une conférence très spécialisée.
La conférence Annual Institutional Investor Conference est quant à elle bien plus généraliste et se déroule au mois de mars. Elle permet de rencontrer des entreprises opérant dans de nombreux secteurs. Cette conférence attire ainsi bien plus d’investisseurs. Nous avons traditionnellement plus l’habitude de nous y rendre.
Que retiens-tu de cette expérience ?
Cette conférence nous a permis de découvrir de nouvelles entreprises ainsi que de nouveaux business models. Nous avons pu nous rendre compte des toutes dernières avancées technologiques, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle, mais pas seulement.
Du point de vue macroéconomique, les Etats-Unis sont dans une excellente posture : essor économique, investissements en hausse grâce aux mesures initiées par le président sortant Joe Biden, position dominante incontestable dans le secteur des nouvelles technologies et relance du nucléaire tout en étant déjà indépendants énergétiquement. Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche est très bien perçu par le monde des affaires. Les entreprises américaines sont optimistes quant à l’avenir. La vague de dérèglementation annoncée et la garantie de taux d’imposition bas en sont les principales causes.
Au niveau microéconomique, plusieurs entreprises ont retenu notre attention, dont par exemple Ibotta, Webtoon ou encore Paymentus. A première vue, nous apprécions plusieurs caractéristiques : free cash flows récurrents, scalabilité du business model, potentiel de croissance et augmentation des marges, et enfin, intégrité du management. Des analyses plus approfondies nous permettront de savoir si ces sociétés peuvent trouver leur place dans nos portefeuilles. Vu l’engouement actuel rencontré par ce secteur, nous restons en effet très vigilants à ne pas acheter à n’importe quel prix. Les valorisations ont eu tendance à fort augmenter aux Etats-Unis. C’est notre travail d’être sélectifs.
As-tu une anecdote à partager ?
Le dynamisme américain me surprendra toujours. Les entreprises ont une réelle capacité à se projeter et à continuer à investir pour inventer et innover, tout en prenant des risques.
Alors qu’en Europe nous parlons de crise économique et politique, de contraintes règlementaires, ou encore de dépendance énergétique, il n’en est aucunement question de l’autre côté de l’Océan Atlantique.
Comme le dit très justement Warren Buffett : « Never bet against America ».
Une interview de Thomas Valici