Une baisse des taux d’intérêt retardée
Au début de l’année, les marchés s’attendaient à ce que les banques centrales (la Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne) baissent considérablement les taux d’intérêt directeurs, suite à la hausse des taux en 2023. Le consensus prévoyait ainsi que la FED réduirait ses taux de 5,5 % à 4,0 % en 2024 et que la BCE ferait de même en ramenant ses taux de 4,0 % à 2,5 %.
Au sein de CapitalatWork, ces anticipations de 6 baisses de taux successives de 0,25 % nous semblaient plutôt optimistes.
La croissance au 1er trimestre 2024 s’affirme, mais l’inflation reste un défi. Les ajustements des taux d’intérêt reflètent cette réalité et les prévisions de réduction de ceux-ci ont été considérablement revues à la baisse.
L’impact sur les marchés obligataires
Cette nouvelle orientation des 2 banques centrales a impacté les marchés obligataires.
Les deux références les plus importantes du marché obligataire sont le taux d’intérêt à 10 ans du gouvernement américain pour la zone dollar et le taux d’intérêt à 10 ans du gouvernement allemand pour la zone euro.
Au cours du premier trimestre, ces deux taux ont augmenté d’environ 50 points de base (+0,5 %), atteignant respectivement 4,4 % pour le taux du gouvernement américain et 2,4 % pour le taux du gouvernement allemand.
Normalement, de telles hausses de taux d’intérêt exercent une pression considérable sur les marchés boursiers. Cependant, cela n’a pas été le cas au cours des trois premiers mois de l’année, ce qui nous amène à la deuxième grande tendance de ce premier trimestre.
L’Intelligence Artificielle (IA) : la baguette magique des marchés
La deuxième grande tendance, amorcée l’année dernière, est étroitement liée à l’intelligence artificielle (IA), qui semble désormais agir comme une baguette magique. Elle propulse les marchés boursiers vers les sommets depuis novembre 2023.
Il y a près d’un an, le monde a découvert « Chat GPT ». Depuis lors, les actions de NVIDIA ont grimpé de 225 %. Dans son sillage, tout le secteur des semi-conducteurs a connu une envolée. Cet enthousiasme a également porté les plus grandes entreprises des indices boursiers : Meta (+130 %), Amazon (+74 %), Microsoft (+46 %), Alphabet (+45 %).
Qualifier ce phénomène de « hype » serait une erreur d’interprétation, car les bénéfices de ces entreprises technologiques ont effectivement grimpé en flèche.
Quelle attitude adopter ?
Chez CapitalatWork, nous estimons que les promesses de l’intelligence artificielle se reflètent dans la forte hausse du prix des actions des plus grandes entreprises du monde. Nous sommes également convaincus que les gains de productivité réalisés par les entreprises au cours des prochaines années grâce à la mise en œuvre de l’IA seront substantiels.