Au cours du premier trimestre, la fragilité de certaines banques à la suite des hausses des taux d’intérêt a été le principal sujet d’attention sur les marchés.
La faillite de la Silicon Valley Bank et la reprise de Crédit Suisse par UBS en sont les exemples les plus notables.
Les taux d’intérêt plus élevés ont entraîné des moins-values sur les obligations détenues en portefeuille, affaiblissant ainsi leur bilan. Il est important de souligner que ces hausses de taux n’affectent pas seulement les banques.
Les pays et les entreprises les plus endettés en souffrent également, car les intérêts à payer sur leurs dettes seront considérablement plus élevés à l’avenir. L’analyse de la solidité financière des entreprises et des pays dans lesquels nous investissons revêt donc une importance primordiale dans notre philosophie de gestion.
Le secteur de l’intelligence artificielle soutient les valeurs technologiques
Un peu plus tard, c’est l’actualité concernant les avancées dans le domaine de l’intelligence artificielle qui a boosté les marchés. L’utilisation de chat GPT, l’émergence de Bard et la prise de conscience du grand public quant aux opportunités offertes par ces nouvelles technologies ont contribué à une hausse de la valorisation des actions liées à ce secteur.
Les résultats publiés par la société Nvidia et sa confiance dans les perspectives de croissance du domaine ont également été un catalyseur important.
En mai, les négociations entre démocrates et républicains concernant le plafond de la dette américaine ont suscité quelques inquiétudes. Cependant, Joe Biden et Kevin McCarthy sont parvenus à un accord quelques jours avant la date limite, qui aurait été synonyme de cessation de paiement pour les USA. Ce nouvel accroissement du plafond de la dette n’a finalement eu que peu d’impact, bien que l’on puisse se questionner quant à la durabilité de ce système sur le long terme.
L’inflation ralentit moins rapidement que prévu
En ce qui concerne l’inflation, sa baisse s’est poursuivie, mais à un rythme parfois moins rapide que prévu.
En zone euro, l’inflation totale est passée de 9,2 % à la fin de l’année dernière (après avoir atteint un pic à 10,6 %) à 5,5 % en juin. L’inflation « Core » – qui exclut les composants les plus volatils tels que les prix de l’énergie et de l’alimentation – a légèrement augmenté pour atteindre 5,43 % à la fin du semestre. Cette inflation « Core » est plus persistante et est étroitement surveillée par la banque centrale.
Aux États-Unis, où la phase de baisse a été amorcée plus tôt qu’en Europe, l’inflation totale était de 4 % fin juin. Nous sommes donc encore loin de l’objectif affiché par les banquiers centraux de ramener l’inflation à un niveau proche de 2 %.
Ce ralentissement de l’inflation fait suite aux cycles de hausse des taux d’intérêt initiés par les principales banques centrales à travers le monde. La Réserve fédérale américaine (FED), après avoir augmenté progressivement son taux d’intérêt de 0,5 % à 4,5 % entre mars et décembre 2022, a poursuivi cette tendance à un rythme plus lent, le portant à 5,25 % en l’espace de 6 mois. Ce ralentissement laisse présager la fin imminente du cycle de hausse. Les marchés estiment en effet que la FED devrait encore augmenter son taux d’intérêt de 1 à 2 fois par tranche de 0,25 %, avec un plafond potentiel de 5,75 %.
En Europe, le taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE) est passé de -0,5 % à 2 % en 2022. Rappelons que ce taux était négatif depuis 2014 ! Entre fin 2022 et juin 2023, la BCE a procédé à 4 hausses, portant ce taux à 3,5 %, ce qui modifie considérablement le paysage du crédit et des placements.
L’impact sur les marchés boursiers
Dans ce contexte, les performances des marchés boursiers ont été largement positives au cours de cette première moitié d’année. Les valeurs technologiques ont particulièrement rebondi après une année 2022 difficile. Par exemple, l’indice Nasdaq a progressé de plus de 30 % depuis le début de l’année. Les valeurs industrielles, représentées par l’indice Dow Jones, sont en revanche en retard avec une hausse de 4,94 % cette année.
En Europe, les marchés actions ont augmenté d’environ 10 %. Seule une partie de l’Asie est en baisse, avec la bourse de Hong Kong qui affiche une baisse d’un peu moins de 3 % cette année.
Et sur les fonds de CapitalatWork
Notre fonds d’actions « Contrarian Equities at Work » affiche quant à lui une hausse de 12,76 % au premier semestre.
Parmi les meilleures performances de notre portefeuille, on retrouve principalement des entreprises du secteur technologique : Meta Platform (Facebook), Amazon, Airbnb, Apple, Netflix et Adobe figurent dans le top 10.
Les entreprises liées au domaine des puces électroniques ont également contribué de manière très positive à nos résultats : Entegris, Applied Materials et ASML font partie de nos meilleures performances. En revanche, les valeurs les plus sensibles à l’évolution des taux d’intérêt se retrouvent en bas du classement. Charles Schwab et Nasdaq, par exemple, ont connu une forte baisse au cours de la première moitié de l’année. Nous avons également constaté une chute des cours des valeurs liées aux matières premières en raison de la baisse du prix de ces dernières.
Du côté des obligations, le marché est resté relativement stable cette année : pas de grandes variations sur les principaux rendements souverains, ni sur le marché des obligations d’entreprises, ni sur les obligations liées à l’inflation.
Toutefois, il est important de noter que la courbe des taux de nombreux pays est fortement inversée, c’est-à-dire que les taux longs (10 ans) sont plus bas que les taux courts (2 ans), ce qui va à l’encontre de la norme habituelle.
Par exemple, cet écart est passé de 0,55% à 1,5% aux États-Unis et de 0,2% à 0,8% en Allemagne.
Restons en contact !
Si vous souhaitez en savoir plus sur nos perspectives, je vous invite à visionner la vidéo récemment publiée sur notre blog. Dans cette vidéo, notre directeur des investissements, Erwin Deseyn, fait un point complet sur les marchés et sur notre positionnement actuel.
Nous espérons que cette rétrospective du premier semestre vous a été utile. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions supplémentaires ou si vous souhaitez obtenir plus d’informations. De notre côté, nous attendons avec impatience la suite de cette année passionnante sur les marchés financiers.